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LE COMMUNISME
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26 février 2006

Evo Morales

evo_morales

Evo Morales est le premier président indien, et le mieux élu de l’histoire du pays.

Evo Morales, président de la Bolivie ! Une première pour un Indien dans un pays où près de 70 % de la population est indigène. Il était crédité de 51 % des voix au lendemain de l’élection, le 18 décembre. Son opposant de droite, Jorge Quiroga (31 %), avait implicitement reconnu sa victoire à la majorité absolue dès le premier tour ­ le second tour, où ne vote que le Congrès, avait été fatal à Morales en 2002.

Le pays vient de trancher en faveur du candidat de la nationalisation des ressources minières et des services (de l’eau, notamment), opposé à l’option libérale. Le résultat surprend par son ampleur, il n’était qu’une hypothèse en juin dernier. Le pays, désorienté, contemplait alors le chaos laissé par le départ du Président Mesa, à la suite des manifestations réclamant la nationalisation des gisements de gaz bolivien, après que son prédécesseur, Sanchez de Lozada, avait été chassé par une « première guerre du gaz » réprimée en 2003.

L’événement renforce le basculement à gauche du continent, après l’Argentine, le Brésil, l’Uruguay et le Venezuela (l’expérience équatorienne ayant tourné court), en attendant l’élection possible en janvier de la socialiste Michelle Bachelet au Chili. Si ces dirigeants se réclament en majorité de la famille sociale-démocrate, Evo Morales, qui veut mettre fin à l’État colonial et aux privilèges des multinationales, opposé à l’impérialisme étasunien et porte-parole des populations défavorisées (c’est-à-dire non-blanches), se range aux côtés du métis Hugo Chávez, président du Venezuela.

Avec une carrière politique marquée par la défense des petits planteurs traditionnels de coca ­ « qui n’est pas la cocaïne » ­, Evo Morales, qui entend revenir sur les campagnes d’éradication en partie financées par les États-Unis, a donc de bonnes chances de devenir la nouvelle bête noire de Washington. Aura-t-il les moyens de diriger un pays réputé ingouvernable ? Saura-t-il rassurer les classes moyennes effrayées par un programme radical ­ « les Indiens au pouvoir » ­, et contenir une aile gauche extrémiste qui fustige sa « compromission » ? « Don Evo », comme le désigne désormais a presse, a en effet appris à négocier avec le pouvoir en place. L’un de ses meilleurs atouts sera son vice-président, Alvaro García Linera, intellectuel de gauche, Blanc et issu de la classe moyenne. L’alliance du poncho et de la cravate, pour leurs détracteurs.

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